24 km, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Heureusement !

Ce matin, pas d’empressement à partir. Vers 8 heures je quitte l’albergue.

Et je ne regrette pas d’y être venu. Elle était très moderne, propre. En plus il y a eu la connaissance de Maxime.

Mais je pars seul. Quel levée du jour dans la montagne, je ne m’en lasse pas.

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tmp_13284-p_20161008_081227-120x213-398650500Et enfin la Galice. « C’est comme en Bretagne », m’a-t-on dit. C’est vrai le soleil est magnifique.

Et très rapidement, malgré cette montée à 10% j’arrive à O Cebreiro. De nombreux pèlerins sont là à contempler le paysage. Impossible de vous le reproduire. Des couleurs qui varient à chaque instant, le soleil grimpe. Le village est endormi, les échoppes sont fermées.

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J’ai du mal à quitter ce lieu magnifique mais il y a quelques kilomètres à faire. Je tourne et retourne. Je me prends en photo avec pour fond ce décor qui nous est offert.

tmp_13284-p_20161008_091602_bf_crop_465x464459965852Et je finis par partir, enfin mon talon se réveille et stop dès le depart. Une double-peau et quand je suis prêt à partir une jeune espagnole vient me parler dans un français presque meilleur que le mien. Elle est triste, elle doit arrêter le Chemin pour reprendre son boulot. Une grand frustation. Elle m’envie, je la comprends et comprends aussi la chance que j’ai. C’est ça le Chemin, j’ai été retenu par une douleur que je n’ai pas ressentie ensuite, mais quel plaisir cette conversation. On se quitte en s’embrassant chaleureusement comme de vieux amis.

Je repars et c’est encore une jolie grimpette qui m’emmène à 1375 mètres. Et la descente vers Liñares où je prends un café. J’attendrai assez longtemps mais quand je pars j’aperçois Maxime qui vient.juste de passer. Je l’appelle, il m’attend et on marchera ensemble dans ce paysage de rêve.

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On traverse des villages agricoles où le parfum ambiant nous signal qu’on est dans un pays d’élevage, Maxime n’est pas gêné, il aime l’ambiance des fermes surtout que nous avons l’impression que le Camino en traverse une.

Et puis Triacastela se presente à nous. Des le premier bar c’est la bière d’arrivée et Maxime se laisse aller devant l’objectif. Je le découvre encore plus.

Il continuera sa route mais me dira :  » Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que nous allons nous retrouver bientôt  » Et j’ai la même pensée.

C’est la bise de vieux amis, il file de son côté et moi du mien. Les coeurs sont serrés.

Pourquoi sur ce Chemin, on a toujours une pointe de tristesse quand on se sépare après une journée de marche ensemble ? C’est vraiment pas ailleurs qu’on a ces sentiments. Il faut le vivre pour le comprendre.

Je suis aller dîner dans un resto où il y avait un menu à 10 Euros, comme dans les albergues, avec une paella avec fruits de mer,et ce n’était que l’entrée.

Et puis qui je vois ? Maxime, il m’avait dit qu’on se retrouverait vite… il a fait demi tour et donc demain je prends le même Chemin que lui par Samos. 33km ! Et un super monastère à visiter. Alors je ne tarde pas à rejoindre mon lit.