Molino de Marsan est le nom de l’Albergue, perdue dans la campagne.

Je me lève tôt et pars de suite. Il fait nuit. Le Chemin me conduit dans des sous-bois, il n’y a pas de lune, peut-être trop de nuages. C’est aussi normal puisque c’est le premier quartier lunaire. Le Chemin est étroit, ma frontale donne des signes de fatigue. Elle s’éteint régulièrement telle une minuterie.

J’entends toutes sortes de bruit, des hululements, des froissements, et au loin je vois des lumières blanchâtres, je pense à des pèlerins, mais ce n’est pas assez lumineux pour des frontales. Ah, j’en vous une frontale mais qui balaie bizarrement l’espace puisqu’elle va vers le sol. Le pèlerin doit s’assoir et la lumière s’éteint. Mais toujours ces lumières et ces petits cris. J’y suis, j’ai compris. Je traverse le Galice. Et c’est comme en Bretagne. Mon Dieu que vois-je ? Le pèlerin, enfin ce qu’il en reste.

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Je commence quand même à frissonner, je tiens bien mes bâtons comme des armes. Je vérifie si mon Laguiole est bien là. Et j’essaie quand même d’avancer, je vois un Korrigan qui se planque…

tmp_11983-aviary-image-1476032071935-240x4271792163202Sa gueule est grande ouverte. Je ne vois pas ses dents et me frontale s’éteint je tente de la ralldr c’est le rouge clignotz.t et j’ai l’impression que ça les fait fuire… J’en croise un, vue sa taille, il doit être le chef.

tmp_11983-aviary-image-1476032214457-240x42743707625On voit mal sur la photo mais un grand nombre de photos m’a été transformé en noir total.

J’entends une douce musique, je reconnais le Clair de lune de Debussy, j’ouvre les yeux, tous les Pèlerins dorment, il est 6h30. Et temps de se lever.

32 km qui deviendront 37…

Je pars ce matin seul et je rejoins trois pèlerins espagnols. Je les suis d’autant que ma frontale à un manque de pile et son s’éteint. On est dans une brume pour ne pas dire un brouillard épais. J’ai décidé de passer par Samos pour voir ce Monastère. Mais 5 km de plus, donc 32 à faire. Je ne dois pas traîner d’autant plus que je ne me suis pas réveillé.

Le Chin est très agréable malgré la nuit, le brouillard et l’humidité ambiante. Quand je suis seul, je laisse vagabonder mon imagination…Mais je marche à vive allure, le jour s’est levé et j’ai laisse le trio derrière moi. Et 9 km plus tard j’arrive à Samos. Il est 9 heures, j’entends cloche du monastère.

Ah le monastère, certainement très beau, c’est sûr ttres hhra’d je l’aperçois dans le brouillard. Immense.

Je prends un café au bistrot et décide de continuer mon Chemin. Denis arrive, le bonjour du.matin et je file,il me reste 23 km. Le Chemin longe il a route maintenant et.me conduit à Sarria. A Sarria, Sylvie rencontre des pèlerins à cheval, ils vont parcourir 150km. Moi j’en ai fait 1450 mais je n’ai laisse de trace sur le Chemin. On ne peut pas en dire autant pour eux. Nous on marche en évitant le crotin. Donc en arrivant à Sarria, je fais une petite pause sac et il y a un pèlerin, un homme de mon âge. Je traverse cette ville, une grande ville. Enfin 29 n après j’ai retrouve la campagne.

Je continue une petite heure et j’arrive à Barbadelo. Là, je fais une pause boisson dans une albergue où la plupart des pèlerins s’arrête. Moi je dois faire encore 4 km. Je contacte l’albergue pour donner mon heure d’arrivée. Je repars, MiamMiamDodo m’indique que mon albergue est à la borne 104.5. Moi j’avais pensé qu’elle était plus près. Donc je file. Je suis sur un chemin qui serpente dans des sous-bois. Agréable mais les km commencent à me peser, et mes gourdes se vident. Il fait chaud. Au hasard d’un passage sur un pont de bois, je rencontre l’homme de Sarria, nous marcheront ensemble. Ça grimpe mais l’albergue se rapproche. Je passe dans un tournant devant une albergue, je bne vous pas son nom et la borne indique 106.8 km donc je continue. Mon cousin et moi sommes fatigués. Benoît, mon GPS, m’indique 32 km,je ne l’avais jamais entendu dire 32. Et arrive la borne 104.8, il reste 300m et point de bornes 104.5 mais 104.3.

Je contacte l’albergue, mon voisin de marche qui parle mieux l’espagnol que moi prends le téléphone… et voila il fautcretoyner sur 2’5 km ou allerv5 km en avant. Mon voisin choisit la deuxième solution et moi la première. Plus loin je contacte de nouveau l’albergue et il faut aller à la borne 106’8 ! Voila les 5km de trop.

Une albergue dans un moulin. Après les tâches d’usage arrive bien vite l’heure du repas. On est 8, 2 hollandais, 3 allemands que j’ai déjà rencontrés dont un parle bien français, deux autres personnes ???

A table, la conversation se fera en anglais. Je ne participe pas et le jeune allemand,Marcel, demande à changer de place pour être près de moi et afin de parler. Je trouve celà très touchant, il a 22 ans. On parlera vidéo, il fait lui aussi un film pour montrer à ses amis. Sa Gopro est fixée sur son bâton.

Ce matin, je me suis réveillé, ils étaient tous levés, mais ils ont allumé la lumière quand j’ai été réveillé. Ensuite les trois allemand et leur copine m’ont attendu pour partir. Ils ne voulaient pas que je marche seul. C’est pas super ça ? Je les ai laisse au bistrot ou nous avons pris notre petit-déjeuner. Mais voila j’empiete sur la journée suivante.

Les photos viendront demain…