4h30 Réveil sans réveil. Petit déjeuner, Tornado est déjà chargé de hier soir et je quitte la maison vers 6h15. Je n’oublie rien, l’électricité est coupée sauf pour les volets et le frigo. Mon angoisse : comment je vais mettre mon vélo dans le train ? C’est pour cela que je pars si tôt.
Arrivée à la gare sans soucis, Comme prévu j’ai monté le boulevard du Château à pied, je n’ai même pas essayé en vélo. Je sens bien le poids.
Je me fais remarquer dans le hall de la gare, il y a des regards curieux envers Tornado.
L’accès au quai est contrôlé, seul les passagers du train suivant peuvent passer. Le train suivant va à Paris, j’ai plus de 30 minutes d’avance. Mais la contrôleuse m’autorise à passer compte tenu de mon « bagage ». J’ai étiqueté toutes les sacoches et le vélo.
J’ai attendu sur le quai, le train va arriver, mon angoisse monte en moi, je repère des jeunes qui pourront éventuellement m’aider à monter le cul de Tornado. Le train s’arrête, la porte s’ouvre, et tout est de plein pied ! Aucun soucis, démontage des sacoches et Tornado trouve sa place près d’un congénère, un contrôleur passe et m’aide pour l’attacher. Tout est prévu dans le train. Le billet pour le vélo est payant. Mais avec ma carte de Vieux, j’ai payé 16,20 Euros pour Tornado et Moi.

Il y a peu de monde dans ce train, c’est un Intercités. On s’arrête à Saumur, Tours, Vierzon, Bourges et enfin Nevers. Une pensée vers Isabelle l’ex-femme de Thierry. On s’était marié ensemble à Paris, un triple mariage Isabelle et Thierry, Claudie et Jean‑Patrick, Viviane et moi .Et me voilà devant la gare à Nevers, Mais quelle est la direction ?  Un néversois m’indique le chemin du camping. Il est à 3 km.  Je le  trouve facilement, si, si cela m’arrive parfois, il est situé sur les bords de la Loire. Un accueil très agréable je m’installe et je pars à la recherche où me restaurer, le p’tit-dèj est loin.
Et juste de l’autre côté du pont, il y a un café Vélo. Je demande un plat adapté pour moi et j’ai.
Je n’ai pas l’intention de visiter les églises, cathédrales, musées, châteaux lors de ce parcours. Mais de faire la « Loire à Vélo ». Ce qui m’intéresse c’est la Loire et mon vélo : Tornado.

Après le repas je retourne au camping, je traverse le pont, je suis à pied, et en croisant trois jeunes-hommes je descends du trottoir, mon pied glisse sur le bord et je m’étale devant eux. Ils sont très gênés, ils ne parlent pas français ou très peu, me tendent la main pour me relever. Ils me demandent si tout va bien, tout va, j’ai la jambe droite et le coude qui pissent le sang. C’est impressionnant mais pas grave, je me dis que c’est un bon départ. Arrivé au camping, je me désinfecte et me soigne.

L’après midi se passe, des cyclistes arrivent, une famille en vélo avec une petite remorque et dans celle-ci un chat. Et qui à l’air très heureux.

Des kayakistes arrivent aussi, Eux descendent la Loire à la rame et avec la force du courant.

Je dine au snack de camping avant de passer ma première nuit dans ma maison de toile. Si j’emploie l’autre nom, cela prête à confusion.