32 km , 24 km, 1500 km.

L’étape, la distance pour aller à la Cathédrale de Santiago, et ce que j’ai dans les jambes. J’en suis fier.

Ce matin un départ à 6h50 après un petit-déjeuner succinct. La pèlerine hollandaise que je croise depuis plusieurs jours m’a offert un fromage blanc. Et puis on pars. Nuit comme d’habitude. Mais froid. Je double deux pèlerins, je les reconnais, le couple de hollandais. Quant il me reconnaisse elle s’écrie  » our French friend » ca fait plaisir, quelques mots et je file. Et un brouillard qui se transforme vite en crachin. Alors anorak et housse pour le sacados. Et on se retrouve avec le couple qui ne sont pas hollandais mais australiens.

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Je ne les reverrai pas aujourd’hui et peut être jamais. Mais j’ai leurs noms et ils sont sur Facebook.

Par deux fois je suis attire par une couleur inhabituelle sur le sol :

tmp_9274-p_20161012_071816_crop_460x460748742141Une salamandre je crois.

Le jour se lève avec le brouillard :

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Malgré le temps froid, c’est simplement beau. Et c’est avec plaisir que je vois des couleurs dans le noir. Un bar, enfin le café du matin. Bizarre il n’y a personne…il est fermé mais le proprio est là et ouvre. On a tous besoin de chaud.

Et le chemin va continuer. Il fait jour mais le crachin est beaucoup plus fort. Qu’importe, celà fait partie du Chemin.

Rien de bien particulier, j’essaie d’avancer le plus vite posssible, j’ai 32 km à faire. Je veux aller à Santa Irène. Pourquoi ? Mais mon troisième prénom est Irénée, nom de ma marraine. C’est pour celà uniquement. J’aurai pu m’arrêter avant.

Et au hasard d’un croisement il y a une Vieille Galicienne qui marche avec ses deux bâtons. Elle nous salue, nous parle en galicien. Elle fait la une de cet article, elle a bien voulue que je la prenne en photo et était heureuse de la voir. Très touchante, vraiment.

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On a bien rit en faisant cette photo. Je l’ai embrassée en partant.

Et puis je contacte l’albergue pour dire que j’arriverai plus tard, et non, il est à peine 4h quand j’arrive.

Une albergue-hôtel, on a des draps et couvertures, une serviette de toilette. C’est chic. Le salon avec le poêl, c’est top. D’ailleurs je m’endors dans le canapé entre deux pélerines.

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Un repas super bon et c’est le lit. Mon voisin français joue à imiter la locomotive à vapeur. Il y arrive très bien, il a du talent.

Et voila, c’est la dernière étape, demain Santiago. Déjà !