500 km, pour moi c’est déjà une performance. Je n’en reviens pas. Je ne dirai pas que celá se fait les doigts dans le nez, j’ai quand même les pieds sur terre, 😁, mais ce n’est pas inaccessible.
Un départ d’Angers où je me fais engeuler sur le trottoir. Oui je ne suis pas allé lui dire au revoir, mais j’avais juste pensé qu’elle serait à la gare. Erreur. Elle avait le temps d’y aller puisque moi je suis parti à pied. Heureusement, Clémentine et Aubin était avec moi. Je partais vers l’inconnu.
J’étais attendu au Puy, je ne vais pas refaire tous les articles, le cadeau du jeune dessinateur, mon voyage commençait au Puy et bien.
La rencontre avec Sylvie, Solen, Marie-Claire et sa Bande que de belles rencontres.
Le deuxième soir, après cette montée difficile, cette super BELLE RENCONTRE avec Richard, un pèlerin aujourd’hui mon Ami.
Aumont-Aubrac, l’Aligot mangé ensemble et comme on s’est laissé aller, je crois qu’on s’est trouvé, et on a arrosé celá. Trop, peut-être, mais cette soirée et ce retour au gîte, je m’en souviendrai toujours.
Je comprends les Picards qui tous au petit-déjeuner me demandaient si j’allais bien. Oui, j’étais dans une forme exceptionnelle, je n’ai même pas compris tout de suite pourquoi. Maintenant, avec ces 3 semaines de recul, je comprends, j’étais sur le Chemin et j’avais fait cette Belle Rencontre dont tout le monde parle.
Et puis nous avons cheminé ensemble et traversé l’Aubrac. D’ailleurs c’est ici que Richard et moi avons fait une autre Belle Rencontre. Coraline et son sac de 16 kg.
Mais on ne se moque pas car qui nous faisait le café en pleine campagne ?
Et on a traversé l’Aubrac. Heureusement que je n’ai pas écouté les Angevins, ils devraient faire le Chemin, ils comprendraient leurs erreurs.
Pas de vaches qui nous coursaient, des vaches paisibles avec leur veau même si on devait les déplacer pour passer. Pas d’orage, pas de pluie, nous n’avons pas grillé sous le soleil.
L’immensité de l’Aubrac n’a d’égal que la Chaleur Humaine, que les Emotions que je ressens en permanence sur le Chemin.
Dommage que nous soyons si vite arrivé au « bout de l’enfer ». Car oui,c’était peut etre un enfer quand la neige était lá au moyen-âge. Mais nous sommes au 21 siècle, avec nos GPS. D’ailleurs nous n’avons pas entendu la cloche d’Aubrac.
Aujourd’hui, pour moi j’ai trouvé la rime à Aubrac…. Paradisiaque.
A Espalion on a commencé à perdre nos compagnons, les Picards, Aurelie et Nicolas mais on a continué à avancer
Nouscvoulions être à Conque le 12 au soir pour fêter les 37 ans de Richard. On y est arrivé et on a fait la fête et j’ai suivi. Comme Richard était avec son amie et que tous les deux nous étions un peu Cul et chemise je n’ai pas voulu rester. Je suis donc parti le lendemain après 2 heures de sommeil et une petite cuite. Oui encore une, je sais, mais c’est ma Vie.
Cette étape a été très dure, du goudron du soleil, et les chaussures très lourdes, mon moral étant dans mes chaussettes.
La montée à Decazville vers Livinhac,un enfer. J’y suis arrivé.
2 jours plus tard je retrouvais Richard. Par contre Coraline avait arrêté à Figeac mais elle était arrivée au bout de ce qu’elle s’était fixé et ça c’est vraiment important pour elle, je l’en félicite et j’en suis heureux même si comme Richard elle me manque elle aussi. Mais ses petits SMS me réchauffent le coeur.
Nous avons marché jusqu’à Cahors et là coup de semonce du Chemin,je devais m’arrêter.
Une séparation très difficile, moi en larmes, lui au bord,et puis il est parti… Serge et sa femme, nos hôtes, m’ont pris en charge, m’ont réconforté, un grand merci à eux.
J’ai connu un autre pèlerin, Claude, une belle rencontre aussi, une personne qui n’a pas hésité à donner une partie de ses anti-douleurs puissants qui m’ont permis d’avancer.
Claude était perplexe sur le fait de pouvoir développer une amitié en quelque jours et sur le Chemin, mais quand Richard m’a appelé à Moissac après que j’ai vu le toubib, nous prenions une bière ensemble, là il m’a dit : « Richard t’appelle pour prendre de tes nouvelles ! Mais c’est un Ami que tu as! »
J’ai aussi beaucoup échangé, nous avons passé deux nuits dans la même chambre, on a bien parlé. Surtout qu’il est informaticien.
Et puis, après avoir marché 1h avec moi à ma cadence, il a filé, il avait une étape beaucoup plus longue. Comme tu liras ces lignes, Claude, je te remercie sincèrement. Et si tu passes par Angers, chez moi il y a le gite et le couvert.
Et maintenant je marche seul, enfin j’ai quand même marché avec Sabine et Marianne, qui m’ont envoyé me faire soigner ma jambe, puis Sandra et Valérie et après Castet-Arrouy9 Christian, Linda et sa soeur, et l’Autrichien de Wien.
Ce sera la suite car tous les 5 nous allons à Compostelle. Je vais faire des progrès en allemand. Ya !
Aujourd’hui, jour du passage des 500, j’ai marché seul, juste une halte au gite donativo où il y avait Linda et sa soeur. A peine arrivé, j’avais ma place autour de la table, le café, le jus d’orange. Je et on ne m’a rien demandé.
Je suis à Condom chez Anne-Charlotte.
Demain je pars vers Lamothe.
Je suis parti randonneur, c’est vrai, vous l’aurez compris, aujourd’hui je suis pèlerin. Je pensais aller me chercher sur la partie espagnole et résoudre mes problèmes de coeur sur la partie française, Le Chemin en a décidé le contraire, je sais aujourd’hui qui je suis. Je verrai pour la suite. Je suis heureux quand je marche.
Coraline et Richard en photo.
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